Il faut faire disparaître la peur d’embaucher. Pour cela, il faut d’abord clarifier et sécuriser les règles qui régissent le contrat de travail et sa rupture. Contraignantes pour l’employeur, peu protectrices pour les salariés, empreintes d’une forte insécurité juridique, elles contribuent à rigidifier le marché du travail, à freiner les recrutements et à privilégier le recours aux CDD souvent très courts : 9 embauches sur 10 se font aujourd’hui en CDD. La priorité doit être désormais de faciliter les recrutements dans le cadre de contrats stables.
Redonner la priorité au dialogue social et étendre la place accordée à la négociation collective, et d’abord au niveau de l’entreprise.
Pour cela, il faut remplacer le droit du travail par le droit du travailleur, simplifier en profondeur notre droit et les modalités du dialogue social en privilégiant les accords d’entreprises et les accords de branches. Le dialogue social doit se faire au plus près du terrain, là où les gens se connaissent et s’apprécient. Cette rénovation du dialogue social se fera, dans la concertation.
Lever le verrou des 35 heures dans une opération gagnant/gagnant. Cette utopie, qui est restée une exception française, doit être abandonnée, car elle disqualifie la compétitivité de nos entreprises. Pour renouer avec la compétitivité et pour remobiliser la force de travail, donner la priorité à la négociation collective pour trouver, dans l’entreprise, les moyens les plus efficaces pour augmenter la durée effective du travail et en définir les contreparties salariales. Créer une structure d'accompagnement juridique et économique de toutes petites entreprises pour faciliter la mise à jour du respect du droit et des règles.
Plus de flexibilité pour que chaque contrat soit adapté à chaque métier. Plus de sécurité pour que le travailleur soit protégé. Les marges de l’entreprise ne sont pas incompatibles avec le salaire du travailleur. On peut augmenter les deux en travaillant ensemble.
La « participation » doit être simplifiée, et, à terme, généralisée. Cela se fera au fur et à mesure que l’État fera des économies dans son propre budget et baissera la pression fiscale sur les entreprises.
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