Le Mouvement de la Ruralité a souhaité alerter tous les présidents et présidentes de région sur l’importance de prendre en considération le dispositif que la loi n°2021-85 du 29 janvier 2021 leur confie pour la mise en place d’un inventaire répertoriant les sons et odeurs caractéristiques de « l’identité culturelle » de chaque territoire (lire la lettre adressée par Eddie Puyjalon).

Pour LMR cette rédaction permettra de cartographier et protéger en amont de recours intempestifs envers nos élus ruraux, nos agriculteurs et autres habitants de nos campagnes. Ainsi, les sons et odeurs caractéristiques de la vie rurale (carillonnements de cloches, chants et cris d’animaux, odeurs de fumier ou de purin, etc.) font désormais partie du « patrimoine commun de la nation », au même titre que les espaces, les ressources et les milieux naturels, dont ils sont l’accessoire et protégés aux côtés des sites, des paysages diurnes et nocturnes, de la qualité de l’air et de l’eau, des êtres vivants et de la biodiversité.

Ce ne sont pas les exemples qui manquent pour comprendre l’importance de cet inventaire ; en voici quelques-uns :

  • La SARL de monsieur Vincent Verschuere, condamnée à verser 120 000 € de dommages et intérêts pour de prétendues nuisances sonores et olfactives générées par son élevage sur la commune de Saint-Aubin-en-Bray dans l’Oise (lire l’article de web-agri.fr). Il est soutenu par le conseil régional des Hauts-de-France pour un pourvoi en cassation (lire l’article de reussir.fr)
  • Daniel Bauquis à Saint-Sylvestre (Haute-Savoie), condamné pour le chant de ses coqs, il est soutenu par un comité lors de son procès en appel (lire l’article du Dauphiné)
  • Les époux Pécheras, en Dordogne, condamnés à vider sa mare aux grenouilles après une plainte des voisins (lire l’article .francetvinfo.fr)

Plusieurs présidents de région viennent de répondre à la sollicitation du Mouvement de la Ruralité qui vise à définir et protéger le patrimoine sensoriel des campagnes françaises.

Ecrire un commentaire (0 Commentaires)

Le Mouvement de La Ruralité (LMR) apporte son soutien aux éleveurs confrontés aux chiens errants qui déciment leurs cheptels, et notamment à l’éleveur Paul Payet, victime d’une attaque récente à sa ferme du Tampon (Ile de la Réunion).

Cela fait des années que cette situation défraie la chronique sur notre île, et conduit à des massacres de poules, de canards, de cabris, de cerfs et même de chevaux. Il faut dire que nous sommes sûrement un des endroits au monde où il y a le plus de chiens errants par habitant, sans compter tous ceux qui sont laissés à la divagation par leurs propriétaires, et qui se joignent aux meutes lors d’attaques menées telles des raids organisés. Des meutes qui ciblent les élevages de cerfs, notamment lors des périodes de mises bas, attirées par les odeurs particulières de ces animaux alors plus vulnérables.

Les éleveurs sont désemparés, désespérés et, à défaut de prise en charge du problème en amont, n’ont pas d’autre choix que de protéger eux-mêmes leurs animaux en abattant les chiens. C’est le cas de Paul Payet qui a annoncé il y a quelques jours après une énième attaque sur son troupeau avoir tué 109 chiens errants depuis 2018 pour tenter de protéger son exploitation, en vain puisqu’il dénombre en 4 ans 89 de ses bêtes tuées. Il s’interroge en passant sur le nourrissage des animaux errants, notamment avec de la viande fraîche. Cette pratique pouvant conduire à une modification du comportement des chiens errants avec un retour de l’instinct de chasse.

Chaque année ce sont des dizaines, des centaines de chiens qui sont ainsi abattus tout autour de l’île : tout le monde le sait, et les autorités en premier. Mais celles-ci se gardent bien de réagir, de donner les moyens d’endiguer ce problème, ou encore de légiférer en faveur des éleveurs en situation de « légitime défense ». Ainsi, après le désespoir de la perte de leur cheptel, de la ruine de leur activité, ils se retrouvent bien souvent devant la justice, traités comme des criminels parce que des organisations de protection animale leur reprochent un massacre barbare… depuis la France métropolitaine. Les mêmes associations qui restent totalement insensibles à la souffrance des biches éventrées, à moitié dévorées et laissées agonisantes. Comment peut-on être sensible à la mort de chiens errants enragés, mais pas à celle d’animaux de ferme déchiquetés vivants ?

C’est un des grands paradoxes de ceux qui prétendent défendre la cause animale… mais uniquement lorsque les torts sont occasionnés par des humains.

Nous appelons l’ensemble des acteurs publics et politiques de l’île de La Réunion d’une part à soutenir les éleveurs, et d’autre part à se réunir en urgence pour mettre en place un véritable plan de lutte contre l’errance animale. Ce dernier épisode montre que les moyens sont insuffisants et qu’il y a urgence à faire preuve de courage politique dans cette affaire. Il faut profiter des dernières lois votées en 2021 et qui ont durci la réglementation sur la possession d’animaux domestiques pour intercepter plus systématiquement les animaux divagants, contrôler et sanctionner les propriétaires négligents, sans oublier de donner aux éleveurs une possibilité réelle de se protéger face à ce fléau !

Jean-François Nativel
Représentant 974 du Mouvement de La Ruralité (LMR)
Conseiller départemental 19e canton Saint-Paul



Ecrire un commentaire (0 Commentaires)

Le Préfet de Vendée voulait interdire les récoltes après 23h du lundi au samedi, et de 7 h à 20h les dimanches et jours fériés, afin de limiter les nuisances au voisinage en limitant notamment l’utilisation des machines durant la nuit ! Arrêté incompréhensible et inacceptable au regard de la spécificité du travail des agriculteurs qui vivent en lien avec la nature et sur des denrées fragiles et périssables. Il était inadmissible de décider de l'heure et du jour et diriger à leur place pour récolter leurs céréales alors qu'elles sont mûres et que par exemple un orage menace, au risque d'altérer la qualité de leur produit et pire de perdre la récolte.

Et tant qu'on y est, pourquoi ne pas aussi demander également aux éleveurs de ne pas traire leurs vaches le week-end ?

Sous la pression des agriculteurs et des syndicats agricoles vendéens, du Mouvement de la Ruralité sur les réseaux sociaux, monsieur le préfet modifie son arrêté ! Catherine Laillé responsable régionale de la commission agriculture du Mouvement de la Ruralité, salue cette décision de bon sens de monsieur le préfet de la Vendée, mais manifeste son inquiétude pour l’avenir de l’agriculture et de nos activités rurales, avec des décisions qui ne vont pas dans le sens des paysans, mais pour faire plaisir à certains citadins qui veulent imposer leur loi à la campagne.

Les agriculteurs connaissent leur métier, sont des gens responsables, avec du savoir-vivre, et sont capables de s'entendre avec tout le monde pour peu qu'ils soient aussi respectés pour leur noble travail qui est celui de nourrir nos concitoyens au quotidien.

Celles et ceux qui viennent vivre à la campagne doivent comprendre leur mode de vie. Seule une minorité de gens égoïstes qui ne supportent rien en arrivent à entraver la liberté d'entreprendre et le travail ! Ce qui débouche sur ce genre d'arrêté totalement injuste. C'est un non- sens insupportable qui finira de décourager les meilleurs et contribuera à importer encore plus de l'étranger des produits qui ne respectent pas les normes françaises les plus drastiques ! Ce qui ne va nullement dans le sens de la souveraineté alimentaire que pourtant beaucoup réclament actuellement.

Le Mouvement de la Ruralité appelle à la vigilance tous ses responsables départementaux dans la France entière face à des arrêtés totalement injustes pour nos activités rurales.

Ecrire un commentaire (1 Commentaire)

Déjà lourdement impactée avec la crise sanitaire du Covid 19, la filière avicole a dû trouver des solutions pour écouler ses stocks face à la fermeture des restaurants. Les fêtes de fin d'année avaient quant à elles redressé la situation et permis aux éleveurs de survivre surtout dans les filières de vente directe.

Aujourd'hui, le virus « influenza aviaire » touche majoritairement les départements de Vendée, Loire-Atlantique et du Maine-et-Loire. Ce sont déjà des milliers d'animaux qui sont abattus pour les cas avérés et surtout en prévention dans les zones de protection. Un nouveau coup dur pour la filière avec de graves répercussions morales et financières.

La commission agriculture de LMR Pays-de-la-Loire apporte tout son soutien aux éleveurs et demande instamment à l’État, aux collectivités départementales et régionales une aide d'urgence et immédiate envers les éleveurs et les acteurs économiques des filières volailles grasses, volailles maigres et gibiers. Ces aides doivent aussi permettre de reconduire le dispositif dérogatoire sur le RSA, de doubler les crédits pour soutenir les éleveurs en difficulté, de reporter les remboursements pour des couvoirs ou bien encore de poursuivre toutes actions urgentes qui s'avéreraient utiles pour accompagner les éleveurs et les entreprises.

Pour autant, de sérieuses questions se posent quant aux réelles causes de contaminations autres que celles de la faune sauvage puisque les volailles sont enfermées depuis les mesures drastiques de biosécurité.

Est-il vraiment pertinent de continuer d'abattre des lots d'animaux sains alors qu'une surveillance accrue et des analyses régulières permettraient d'éviter ces pertes insupportables pour les éleveurs et coûteuses pour l’État ?

Au final, ce manque de production française favorise encore plus les importations et nuit dangereusement à notre souveraineté alimentaire !

Ecrire un commentaire (0 Commentaires)

Les prix des carburants distribués en France ont dangereusement passé la barre fatidique des 2€/l pénalisant lourdement les automobilistes, notamment les ruraux ainsi que tous les professionnels utilisant régulièrement leur véhicule.

De plus, le doublement du prix du gazole, détaxé pour le monde agricole ou les sociétés des Bâtiment et Travaux Publics, passant la barre symbolique d’un euro fragilise de nombreuses entreprises.

Ainsi, de nombreux acteurs du monde rural sont lourdement pénalisés : les agriculteurs actuellement en pleins travaux des champs avec des tracteurs dépassant les 500 litres de carburants embarqués, des pêcheurs aux embarcations dépassant les 12.000 litres et des routiers eux aussi utilisant de grandes quantités de carburant...

Aujourd’hui l’état profite de la situation en rackettant les automobilistes et les professionnels, avec une taxe maintenue sur une envolée des prix qui remplissent les caisses de l’état et vident celles des Français !

Le Mouvement de la Ruralité demande instamment au gouvernement de baisser significativement les taxes qui représentent pas moins de 63 % du prix total payé par l'utilisateur. Il suffit d’aller faire le plein de carburant dans les pays frontaliers tels l'Espagne ou Andorre pour comprendre l’arnaque de l’imposition des carburants en France et constater aussi que l'Armée Française se fait livrer par des revendeurs espagnols...

Ecrire un commentaire (0 Commentaires)