Stop à l’hypocrisie environnementale : Préparons le déconfinement de la chasse populaire

Les chasseurs sont autorisés à sortir pour tirer le sanglier, le cerf, chevreuil, renard. Cette dérogation prise dès le 31 octobre par le ministère de la transition écologique, puis déclinée dans chaque département par des arrêtés préfectoraux, vise un impératif de régulation en priorité du grand gibier. Depuis cette date, aucune autre forme de chasse dans le respect des règles sanitaires n’est possible.

Le mouvement de la ruralité est inquiet. Le ministère de l’Environnement anti-chasse profite de cette crise sanitaire pour semer le désordre au sein du monde cynégétique en divisant les pratiquants des différents modes de chasse. Pourtant d’autres dérogations étaient également possibles, comme pour la chasse des oiseaux d’eau à la passée ou à la tonne dans nos zones de marais, avec la présence d’un ou deux chasseurs avec les normes sanitaires respectées, ou celles aux petits gibiers (lièvre, perdrix, faisans…), pigeon ramier à l’affût, dont certaines espèces sont susceptibles d’occasionner des dégâts aux cultures, pratiquées par seulement une ou deux personnes dans un espace étendu… Bref des chasses sanitairement moins risquées qu’en chasse de régulation du grand gibier avec la présence de 20 à 30 chasseurs… Chercher l’erreur !

L’actualité sanitaire ne se limite hélas pas à l’épidémie de COVID. Une vague d’épidémie d’Influenza Aviaire est déjà présente dans une grande partie de l’Europe et s’approche dangereusement de nos frontières. De risque négligeable à modéré, puis maintenant à élevé, différentes mesures sont imposées aux filières avicoles et aux chasseurs de gibier d’eau. En interdisant cette chasse de l’avifaune migratrice, l’État se prive du meilleur moyen de surveiller la diffusion du virus dans notre pays. Ces chasseurs ont pourtant su jouer avec succès leur rôle de sentinelle sanitaire lors des précédents épisodes épidémiques d’Influenza aviaire en France par leurs présences permanentes dans les marais. Il était pourtant plus facile de rassurer la filière avicole en épurant au quotidien la nature de potentiels oiseaux affaiblis.

Même si l’ampleur de la crise sanitaire est incontestable, l'avenir de milliers d’emplois est dépendant de cette suspension de la chasse populaire. Les éleveurs de gibiers sont actuellement dans de graves difficultés financières avec des milliers d’oiseaux dans les volières, avec des risques sanitaires très importants si les oiseaux sont maintenus trop longtemps en élevage. Il est impossible de laisser cette filière de l’élevage de gibier sans perspective.

C’est pourquoi le Mouvement de la ruralité demande la réouverture de la chasse dès le premier décembre et lance un appel à la Fédération nationale des chasseurs (FNC) pour persévérer à intervenir auprès du gouvernement en ce sens. Seule la reprise de la chasse aux petits gibiers peut permettre de résoudre cette crise, de sauvegarder cette filière de l’élevage et ses emplois, en demandant une prolongation de la chasse aux petits gibiers, faisans, perdrix, jusqu’au 28 février. LMR demande également à chaque fédération départementale de chasse d’être solidaire de la filière gibier en France, la survie de la chasse populaire en dépend…

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