Jean Lassalle et Eddie Puyjalon présentent la liste du Mouvement de la ruralité pour la Haute-Vienne aux régionales

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 Le Populaire du Centre Article du Populaire du Centre du 29 mai 2021

 

Le Mouvement de la ruralité a présenté sa liste ce vendredi 28 mai à Eymoutiers. Proximité, bon sens, agriculture sont au cœur du programme porté par Eddie Puyjalon, tête de liste régionale, Émilie Pons de Launay, chef de file en Haute-Vienne et soutenue par Jean Lassalle, député des Pyrénées-Atlantiques.

Eddie Puyjalon, tête de liste du Mouvement de la ruralité aux élections régionales, et Jean Lassalle, député des Pyrénées-Atlantiques, candidat à l’élection présidentielle de 2022 et soutien du MLR avec son mouvement Résistons, étaient en Haute-Vienne ce vendredi 28 mai, afin de présenter la liste départementale du MLR.

Devant la bergerie de l'exploitation d'Émilie Pons de Launay, éleveuse d'ovins à Eymoutiers, se sont succédé les candidats afin de présenter leur parcours et le pourquoi de leur engagement.

Chef de file départementale, Émilie Pons De Launay n'est pas une inconnue du grand public. Agricultrice âgée de 40 ans, elle est vice-présidente de la Chambre d'agriculture de la Haute-Vienne et a été présidente de la Coordination rurale. « Je connais l'engagement d'Eddie Puyjalon en faveur des territoires ruraux. Moi, je les veux vivants, accueillants, avec une économie dynamique, car ce n'est pas un gros mot de faire de l'économie dans les territoires ruraux. Nous devons garder nos spécificités et nos traditions oubliées. »

Antoine Ardant est deuxième sur la liste. Pour ce retraité de 60 ans, ancien militaire et consultant en stratégie et management puis assureur à Saint-Yrieix-la-Perche, « la grande région a oublié la Haute-Vienne. Or, les gens viennent ici se confiner. Il faut donc en profiter pour redynamiser. »

Corinne Brossard, attachée de presse dans le nord du département, est arrivée en Haute-Vienne voilà une dizaine d'années. « Depuis, je me suis investie dans le milieu associatif local autour de la solidarité, des circuits-courts, de la lutte contre les éoliennes. Je souhaite que la ruralité devienne une vraie cause et même une cause nationale, car c'est le passé, le présent et l'avenir. »

Jacques de La Salle, 72 ans, maire de Gajoubert depuis 2002, assure « en avoir ras-le-bol des lois utiles uniquement dans le milieu urbain ».

Jeanne Dufour, 40 ans, ancienne cavalière et aujourd'hui éleveuse de chevaux se sent « oubliée des politiques. Nous les ruraux, nous ne pesons que 20 % de la population, mais nous méritons d'être représentés ».

Pierre Mosnier Thoumas est revenu en Limousin voilà une demi-douzaine d'années en Limousin où il est agriculteur. Il se dit « déçu de la politique en général, mais la personnalité de Jean Lassalle m'a paru crédible. Pour moi, l'écologie est une religion. Je me suis d'ailleurs battu contre un projet éolien dans ma commune ».

Fabien Peyratou, 37 ans, fonctionnaire territoriale, est président d'une association de chasse. Surtout, il est « un fervent défenseur de la chasse, de la pêche, de l'agriculture et globalement des activités rurales en opposition aux néo-ruraux que tout dérange ».

Stéphane Champagnol est commercial en agro bio-tech, chasseur et lieutenant de louvéterie à Saint-Léonard-de-Noblat. Il estime que « nous devons garder nos coutumes et faire preuve de plus de bon sens dans les politiques. Il y a une perte de valeur et de respect dans notre société ».

Agnès Janicot a 54 ans et est fonctionnaire. Épouse d'un exploitant agricole, elle assure qu'« il faut se battre pour survivre et c'est pour cela que je m'engage ».

Patrice Cannes, consultant en filières agricoles se revendique être un farouche opposant à l'éolien. « Le MLR porte les valeurs qui sont les miennes. On nous dit qu'il faut arrêter l'artificialisation des sols et on construit des éoliennes géantes avec des dizaines de mètres cubes de béton enterrés. »

Les éoliennes, un point saillant de la démarche d'Eddie Puyjalon, qui souhaite qu'au soir de l'élection, « les bulletins de vote traduisent notre opposition à cette folie ».

Plus globalement, le conseiller régional sortant (et ancien président national du mouvement Chasse, pêche, nature et traditions) assure ne plus « supporter l’agri-bashing. Nous les ruraux, nous sommes des gens bien avec des valeurs qui font la France depuis toujours. Nous avons un ADN commun avec Jean Lassalle par la politique qui parle aux gens simplement, l’exemplarité, la probité. Nous sommes des humanistes et nous apportons une offre politique à ceux qui ne veulent plus voter. Et d’ailleurs nous recevons le soutien des ruraux, mais aussi des urbains ».

« Relancer les forces économiques, sociales et humaines »

Jean Lassalle a, quant à lui, évoqué « la folie contagieuse qui a gagné notre pays. Ce système est devenu aussi effrayant que celui de l’ex-URSS ou des dictatures grecques d’antan. Aujourd’hui, on te laisse dessécher. Tout ce qui gêne est mis à plat. Or, il faut relancer les forces économiques, sociales et humaines ». Et de se projeter dans les réformes de sa présidence de la République en cas d’élection en 2022 : « Je retirerai 3 milliards d'euros de la Politique agricole commune pour les verser à une grande cause nationale : les campagnes de France. Nous ne sommes pas un fardeau, mais l’avenir de ce pays. »

Les candidats se sont ensuite rendus à la foire de Saint-Yrieix-la-Perche puis à Limoges pour une visite du centre-ville.

 

Le programme

Yves d’Amécourt, conseiller régional sortant et viticulteur (Gironde) a présenté le programme du Mouvement de la ruralité. « La Région doit s’engager sur l’agriculture et la forêt avec cet objectif de plein-emploi. En 2023, malgré les exportations de vins et de céréales, la région aura une balance commerciale déficitaire. Il faut également aider à l'installation d'industrie de première et deuxième transformations que nous n'avons pas en Nouvelle-Aquitaine. » Yves d'Amécourt a également rappelé que le MLR porte « également un vrai projet d’aménagement du territoire avec la création de routes comme l’axe Limoges-Périgueux-Langon-Pau. Il faut aussi mettre plus de trains sur les rails et passer du TER au RER le matin et le soir, soit avec l’opérateur historique, soit avec la concurrence. Des trains plus légers qui circulent entre les bassins de vie. Nous devons aussi favoriser l'accessibilité des moyens de transport régionaux aux personnes en situation de handicap ».

Pour ce qui est des énergies, le candidat chef de file en Gironde assure que « nous n’avons pas besoin d’éoliennes, car la région est excédentaire en production d’électricité décarbonée. D’ailleurs, nous sommes favorables à l’installation d’un EPR à Blaye ».

 

 

 

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