Lettre de Martine Aury aux députés, sénateurs, présidents de régions et aux présidents de conseils départementaux LR, UDI, Centre droit et Indépendants

Monsieur le Député,

Depuis maintenant un an, nous tentons de survivre avec le coronavirus.

L’interdiction faite aux familles d’accompagner leurs proches à l’hôpital ou en EHPAD est insupportable et je tenais à vous exprimer ma profonde indignation à ce sujet. Je suis convaincue de la nécessité de faire évoluer cette situation inacceptable.

En effet, la plupart des hôpitaux et EHPAD imposent toujours des restrictions inhumaines concernant les visites : rendez-vous au bon vouloir, interdiction de visites dans les unités COVID… Les familles ne peuvent se rendre autant qu’elles le souhaiteraient auprès de leurs proches en fin de vie.

Ces mêmes familles, déjà dans le chagrin lorsqu’elles perdent leur proche, vivent à nouveau ces mêmes conditions indignes au moment du décès. Ainsi, les défunts ayant contracté le coronavirus sont placés complètement nus dans un body bag avec mise en bière immédiate et interdiction de faire l’Adieu au visage. Même les aumôniers se voient interdire l’entrée dans les chambres pour donner les derniers sacrements.

Les mesures mises en œuvre sont iniques et irrespectueuses, tout aussi bien pour le patient que pour les familles. Il est insupportable de voir ainsi notre humanité se dissoudre.

Les témoignages sur ce sujet se multiplient, les appels à l’aide de familles déjà bouleversées par le chagrin de perdre un proche, doivent conduire à une impérative prise de conscience collective. Nous devons réagir et surtout AGIR.

Ayant moi-même vécu la perte d’un proche, j’ai rejoint et soutiens le collectif « Tenir ta main » (www.tenirtamain.fr) pour le vote d’une loi sur le droit opposable aux visites des proches.

Je vous demande, Monsieur le Député, de porter dans les hémicycles, un assouplissement des visites pour les familles qui ont des proches hospitalisés ou en EHPAD.

Je vous remercie par avance de l’attention que vous voudrez bien accorder à ma demande.

Je vous prie de croire, Monsieur le Député, en l’expression de ma plus haute considération.

Martine AURY
Conseillère départementale du canton de Saint-Jean-de-Monts
Secrétaire adjointe LMR.