Le Mouvement de la Ruralité : pour un nouveau départ

Quel est le parti politique qui peut se vanter de n’avoir vécu aucun soubresaut au cours de son existence, de n’avoir jamais subi de revers, jamais craint pour son avenir ? Comme tous les partis politiques qui comptent aujourd’hui, Le Mouvement de la Ruralité vient de vivre sa période de désunion, voire de déchirements. C’est dans la capacité à se relever, à apprendre de son passé, de ses erreurs surtout, que l’on se forge une identité et une culture. Aujourd’hui Le Mouvement de la Ruralité repart plus ambitieux que jamais.

Le 24 janvier dernier a eu lieu l’élection du nouveau Président, Bernard Borel, et celle d’une équipe soudée autour d’une vision et d’une ambition commune : préserver un mode de vie, des mœurs, une culture qui sont le terreau de la ruralité, terreau qu’une écologie idéologique et une modernité hors contrôle sont en passe de bouleverser.

Héritier de CPNT, voilà 34 ans que le Mouvement de la Ruralité est engagé dans la défense de la ruralité, dans la défense d’une population que les classes politiques, de droite comme de gauche, n’ont toujours considérée qu’avec condescendance. S’y ajoute aujourd’hui un rien d’opportunisme face à une détresse qui se situe au cœur de la ruralité, celle de nos agriculteurs. On le sait, tout le monde le répète à l’envi, poids de normes, concurrence déloyale, rémunérations et retraites de misère, bureaucratie envahissante, travail harassant, subventions aléatoires, pour les agriculteurs comme pour les pêcheurs l’avenir est sans visibilité. La passion du métier, le courage et la dignité ne suffisent plus à endiguer un profond sentiment d’abandon qui mène droit à la colère et au désespoir.

Le Mouvement de la Ruralité appelle à la mobilisation du monde rural pour soutenir le combat des agriculteurs. L’apport des agriculteurs va bien au-delà du travail de la terre, au-delà de l’alimentation, il est partie prenante d’une civilisation dans son contact privilégié avec la nature qui nous entoure, avec les traditions qui s’y attachent.

Nous serons vigilants.