Fable du crapaud qui se voulait aussi gros que le maire de l'île de Batz

D'après la fable de Jean de La Fontaine : La grenouille qui se veut faire aussi grosse que le bœuf

C'est l'histoire d'un élu local, maire de la commune de l'île de Batz dans le Finistère située à 15 minutes par bateau de Roscoff au nord de Morlaix, trois cents hectares peuplés l'hiver par 450 habitants rejoints par les visiteurs et les touristes qui peuvent représenter 2000 personnes l'été quand le beau temps est de la partie.

LA GRENOUILLE QUI SE VEUT FAIRE
AUSSI GROSSE QUE LE BŒUF

Une grenouille vit un Bœuf
Qui lui sembla de belle taille.
Elle qui n'était pas grosse en tout comme un œuf,
Envieuse s'étend, et s'enfle, et se travaille
Pour égaler l'animal en grosseur,
Disant : « Regardez bien, ma sœur,
Est-ce assez ? dites-moi : n'y suis-je point encore ?
— Nenni. — M'y voici donc ? — Point du tout. — M'y voilà ?
— Vous n'en approchez point. » La chétive pécore
S'enfla si bien qu'elle creva.
Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages :
Tout Bourgeois veut bâtir comme les grands Seigneurs,
Tout petit Prince a des Ambassadeurs,
Tout Marquis veut avoir des Pages.

Conséquences : une station d'épuration sous-dimensionnée à moderniser.

Pour pallier le surplus d'eaux usées, celles-ci peuvent être relarguées dans les eaux de la Manche en début de marée basse. Cette mesure économique et rarement appliquée n'est qu'une mesure provisoire.

Il faut créer une nouvelle station : un dossier de 1.500 pages qui doit être validé à Paris au ministère de l'Environnement.

Décentralisation où es-tu ?

L' histoire ne s’arrête pas là

Un illustre inconnu : Le crapaud calamite ou crapaud des joncs s' invite dans le débat,

L'ingénieur chargé du dossier aurait décelé la présence souterraine entre autres de notre fameux Crapaud, espèce protégée, mais non vulnérable, présente dans toute la France, espèce de plaine et de moyenne montagne qui n'est donc pas en danger.

Il faut donc prévoir une zone protégée de 50 m2 pour un crapaud virtuel qui n'a jamais donné signe de vie à Batz COÛT supplémentaire pour la commune : 40.000 euros pour 450 habitants ,

C'est l'histoire du "Crapaud qui se voulait aussi gros que le maire de l'Ile de Batz"

MORALITÉ de cette triste fable pour les intérêts publics

Quand l'écologie administrative profite de la législation sur les espèces protégées, pour appliquer drastiquement une réglementation inadaptée aux petites communes, avons-nous encore les moyens de gaspiller l'argent public qui devient rare, pour protéger un amphibien virtuel qui n'est pas en danger.

L'administration met elle autant de zèle pour protéger une espèce en danger : l'Homo sapiens agriculteur ?

Jean-Yves JOUGLAR
Membre du Comité directeur

 

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