Cette journée de grève des infirmiers et infirmières doit faire prendre conscience du mal–être de nos professionnels de santé à la ministre des Affaires sociales et de la Santé.

Certes, la crise impose des restrictions budgétaires y compris dans le domaine hospitalier, mais faire des économies sur le dos du personnel soignant est incompatible avec la qualité et la sécurité des traitements ! La charge de travail doit pourtant permettre de pratiquer les soins dans les meilleures conditions techniques et humaines dans l’intérêt et le respect du patient.

Depuis des années on assiste à une dégradation régulière de la situation. Trop souvent les départs en retraite ne sont pas remplacés, des postes ont été supprimés ou répartis, des intérimaires remplacent les absents, etc. Une immense majorité d'infirmiers hospitaliers déclarent avoir été victimes de troubles dus à une surcharge de travail et des restructurations des plus désastreuses. A ce titre, la multiplication des « burn-out », sans oublier les suicides de 5 infirmiers cet été, sont des conséquences très inquiétantes de cette souffrance au travail.

CPNT AU FÉMININ, par la voix de Martine AURY, exprime à nouveau son soutien et son profond respect pour ces professionnels admirables et refuse tout plan d’économie mettant en jeu leur sécurité et celle des patients et en appelle à la ministre à tenir enfin ses engagements de son plan pour l’attractivité des carrières hospitalières, de novmebre 2015.