Le Mouvement de la ruralité alerte l’ensemble des députés sur leur nécessaire présence, le 8 octobre dans l’hémicycle, afin de parer à une possibilité de trop forte absence des parlementaires qui contribuerait à un vote majoritaire du projet de loi N°3293 visant à interdire des pratiques cynégétiques, des modes d’élevages, les cirques avec animaux sauvages, etc.

Un projet de loi qui ressemble au prolongement du RIP pour les animaux proposé par Hugo Clément et qui est tout aussi dangereux pour les activités rurales… 

 

Madame la députée, Monsieur le Député,

Il y a eu des périodes où notre vielle France a eu besoin d’unité, de retrouver une cohésion de destin et de partage pour envisager un avenir commun pour son peuple. Avec l’épisode de la COVID-19, nous sommes dans ce besoin d’unité.

2020 09 15 proposition 3293Dans cette période de doute et de privation de liberté pour protéger tous les Français, quelques parlementaires ont fait le choix de proposer une loi liberticide pour satisfaire aux dérives antispecistes.  Ainsi, une proposition de loi relative à « de premières mesures d’interdiction de certaines pratiques génératrices de souffrances chez les animaux et d’amélioration des conditions de vie de ces derniers », a été déposée par le groupe EDS sous le n°3293.

Ce projet discuté jeudi 8 octobre lors d’un cavalier législatif, est extrêmement dangereux pour le monde rural, la chasse, l’élevage et bien d’autres sujets ayant trait aux animaux.

Le Mouvement de la ruralité veillera cette séance parlementaire et ne manquera pas de relayer les absences et les manquements pour la défense de la ruralité.

Eddie PUYJALON

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À peine le nouveau gouvernement fut-il annoncé, que nous avons joint Eddie Puyjalon par téléphone hier soir pour avoir sa réaction à chaud. En effet, Eddie Puyjalon, en tant qu’homme politique et président du mouvement LMR (anciennement CPNT), en connait pas mal les contours et porte généralement un regard juste sur cette dernière.

Voici donc l’analyse de ce nouveau gouvernement à travers notre série de questions.

Propos d’Eddie Puyjalon recueillis par Jacques Cheval pour Chasse Passion - Mardi 7 juillet 2020


JC – Que penses-tu de l’arrivée de Baraba Pompili au poste de ministre de la Transition écologique et solidaire

EP – Hélas, nous avons encore là un pur produit de l’écologie politique avec le concentré des thèses portées et répétées en boucle par les Verts depuis de nombreuses années. Barbara Pompili est issue du courant EELV et je la place dans le même style que François de Rugy. C’est probablement la seule raison positive à trouver dans ce nouveau casting pour ce grand ministère, dans l’accroche plus politique qu’écologiste que nous trouvons chez madame Pompili, comme nous l’avons eu chez De Rugy où chez Jean-Vincent Placé. Une potentielle capacité de génuflexion dans l’exercice de son mandat reste envisageable pour être en accord avec le chef de l’État et le Premier ministre. D’ailleurs, ce sera probablement une complexité avec Jean Castex, car l’homme de Prades connaît bien le monde rural et celui de la chasse. Il sera, j’en suis convaincu, attentif à ces sujets, voire probablement alerté par ses amis d’Occitanie. Nous avons à LMR quelques entrées directes que nous ne manquerons pas d’actionner si besoin se faisait sentir. On a aussi probablement toutes les raisons de s’inquiéter pour la transition énergétique. Là aussi, un mauvais signal pour les populations remontées contre l’invasion des éoliennes et pour nos amis pêcheurs professionnels en mer qui vont voir fleurir les parcs offshores. Évidemment, pour moi comme pour le Mouvement de la ruralité, les ruraux et les chasseurs, c’est une mauvaise nouvelle.

Madame Pompili, ancienne membre de EELV, est connue pour ne pas apprécier spécialement les chasseurs ? On se rappelle en 2016 sa « prise » de bec avec Willy Schraen dans la Somme.

C’est probablement la première image qui est venue à l’esprit des chasseurs et journalistes cynégétiques à l’annonce de son entrée dans ce nouveau gouvernement. Connaissant l’esprit qui anime ces écologistes et en sachant le ressenti que peuvent en faire les femmes face à ce genre de situation vécue, il y a fort à parier que Barbara Pompili n’a rien oublié de cette séquence et qu’elle va subtilement en jouer, rappelant aujourd’hui sa toute puissance au sein du gouvernement dans son rôle de ministre de tutelle de la chasse. Depuis de nombreuses années, notre Mouvement se pose la question de l’utilité de maintenir la chasse au sein du ministère de l’Écologie et de savoir si la chasse ne serait pas mieux au sein du ministère de l’Agriculture, dans un secrétariat d’État aux ressources renouvelables avec la pêche et la forêt. Évidemment, notre cœur est environnemental, mais nous le voyons bien, ce ministère est trop phagocyté par l’écologie radicale avec des racines d’opposition à la chasse, parfois même ancrées depuis Dominique Voynet. Il faudra bien un jour s’en écarter pour avoir une véritable politique de développement et de communication en faveur de nos activités de nature. À l’évidence, rien ne changera sur la finalité de ce ministère dans ses prérogatives et pour de nombreuses années.

 

À ton avis, a-t-elle pouvoir et matière à agir contre la chasse ou risque t’elle de faire une « Hulot bis » ?

Je pense que le style sera différent, mais que la situation relationnelle de madame Pompili avec ses nombreuses amitiés au sein d’EELV, (même si elle a quitté son parti d’origine pour migrer vers LREM) et les associations environnementales opposantes à la chasse vont la rendre aiguisée sur notre devenir. Il faut bien se douter que tous ont le téléphone de madame la ministre et que même si elle a du caractère, elle sera sous pression de ses amis de l’écologie punitive. Son téléphone et sa boîte mail vont recevoir de multiples injonctions à peser sur le débat de la condition animale. Elle est la caution « verte » d’Emmanuel Macron pour 2022 ! Elle va devoir gérer un possible référendum sur ce sujet avec tout ce qui fait mal, chasses traditionnelles, chasse à courre, etc.

 

Les chasses traditionnelles risquent d’être le premier chantier brûlant ?

Comme je viens de l’expliquer, la ministre va être sous pression dès sa prise de fonction. Quelles recommandations lui aura données le président de la République ? Jusqu’où est-il capable d’aller pour se réinventer ? Est-il prêt à sacrifier la chasse française pour sa possible réélection ? Dans ce milieu-là et avec ces gens-là, je ne suis jamais rassuré. On va observer les premières mesures de la ministre et surveiller les agissements du conseiller politique de la FNC, Thierry Coste qui conseille aussi le président de la République. À l’évidence et pour être très clair, il y avait mieux pour défendre et porter une écologie pragmatique, mais Emmanuel Macron a fait le choix de la politique politicienne en plaçant un pur produit de l’écologie verte pour surfer sur la vague des municipales. Si le président de la République avait voulu équilibrer ce ministère il n’aurait pas choisi madame Pompili, mais plutôt quelqu’un comme Aude Fontenoy dont le nom circulait aussi dans les couloirs de l’Élysée. Nous avons toutes les raisons de nous inquiéter, car nous n’avons pas une amie à la tête de notre ministère de tutelle, mais une opposante habituelle.

 

Par ailleurs la nomination d’Éric Dupond-Moretti qui est chasseur représente une bonne nouvelle, non ?

C’est probablement avec Jean Castex la meilleure nouvelle de ce gouvernement, même si ça l’éloigne des rangs des prétoires pour nous aider contre les opposants à la chasse. C’est probablement la raison pour laquelle il n’a pas pu répondre favorablement à notre souhait d’attaquer en justice contre Brigitte Bardot où récemment d’être un porte-voix contre le RIP expliqué par Hugo Clément et pour lequel il aurait été l’un des meilleurs avocats pour défendre notre cause. À l’évidence, Éric Dupond-Moretti a eu raison d’accepter ce ministère. Il est l’homme juste à sa juste place et qu’il aura à cœur de mettre en œuvre au sein de son ministère ce qui l’habite depuis toujours en matière de justice. Même, si certains y voient l’ombre de Nicolas Sarkozy dans ses relations avec le président de la République, pour ma part, je suis certain que maître Dupont-Moretti s’engagera sur le droit et rien que le droit et sur celui du droit de la défense dans toute sa largeur et dans toute sa rigueur. Disons que tous ont à gagner dans cette indépendance et sur le nettoyage des dérives au sein de la magistrature. Enfin, par sa place et sa verve habituelle, je ne doute pas qu’il distillera à bon escient ses bonnes paroles pour l’art de la chasse et celui qu’il affectionne particulièrement celle de la chasse de haut vol. L’homme est intelligent, son caractère et ses fondements en feront vite un proche du Premier ministre. Ce duo de poids à la parole forte devrait-être nos meilleurs remparts face aux dérives dogmatiques du ministère de l’Écologie.

 

Peut-on imaginer une réelle mise en application du délit d’entrave à la chasse du fait de sa présence en tant que garde des Sceaux ?

Là, il va falloir trouver la finesse d’action et le bon moment pour remettre le chantier au sein de l’Assemblée nationale. Le Mouvement de la Ruralité n’a eu de cesse d’interpeller le gouvernement sur ce sujet. Hélas, toujours remis à d’hypothétiques travaux du parlement pour en corriger la version initiale du Sénat élaborée sous la présidence de Jean-Noël Cardoux. Je pense que maître Dupont-Moretti sera un excellent négociateur pour en proposer la réouverture et sa finalisation. Pour autant, je ne crois pas qu’il sera en capacité de le faire au début de sa prise de fonction. Probablement que son premier chantier négocié avec le président de la République sera purement la réorganisation de la justice en France. Je suis convaincu que si la porte s’ouvre sur la mise en place du délit d’entrave aux activités légales, il le fera avancer. D’ailleurs, en tant que président du Mouvement de la Ruralité, je lui adresserai rapidement une note sur ce sujet et quelques autres qui nous tiennent à cœur.

 

Parle-nous un peu de LMR, ton parti dont tu viens d’être réélu Président, quelle sont les gros chantiers qui l’attend ?

C’est un vaste chantier et nous sommes en pleine dynamique sur tous les pendants sociétaux de la ruralité. Les attaques frontales contre le monde rural en font aujourd’hui un parti politique au cœur de la problématique et suscitent un vaste espoir. Évidemment, certains sont le fruit d’un long travail et d’un engagement à long terme, qu’il s’agisse de la chasse, la raison pour laquelle votre revue m’a sollicité, qu’il s’agisse de la pêche, de l’énergie avec notre opposition à l’éolien, de l‘agriculture avec les circuits courts, de l’élevage et notre position claire contre l’ours et les loups, la forêt, le transport et moult autres sujets comme l’agribashing ou le chasse-bashing, la défense des bruits et des odeurs du monde rural et de toutes ses traditions. Nous défendons le mode rural avec conviction depuis toujours et les attaques frontales des végans ou les politiques publiques chargées de leurs textes bureaucratiques édifiés par un prisme purement urbain sont insupportables pour de nombreux ruraux. Tous les jours nous recevons de nouvelles adhésions, des maires, des parlementaires qui prennent contact, des élus et des citoyens qui veulent s’investir pour créer un vaste mouvement de défense de la ruralité. Comme nous l’avons toujours dit, nous souhaitons agréger celles et ceux qui ont les mains dans le cambouis de la vie, car ils et elles sont les meilleur.es pour en parler et pour construire notre programme politique.

Pour être efficace, il faut du poids électoral, de la représentativité territoriale et l’incarnation de la vie réelle par des personnalités connues par leurs pairs dans tous les domaines de la vie rurale. Nous avons récemment accueilli Angélique Delahaye ancienne députée européenne qui est agricultrice. Nous avons également de nombreux maires ruraux agriculteurs, chasseurs, des éleveurs, des responsables du pastoralisme, des représentants de l’artisanat, PME et TPE, des forestiers, des syndicalistes agricoles, etc. Notre ambition est de fédérer très large, mais avec la même ambition : la défense de la vie rurale dans un Mouvement ou l’exemplarité, la loyauté et la sincérité ne fait pas défaut. Nous voulons un Mouvement à l’image d’une grande famille de la ruralité, même si, comme au sein de toutes les familles, il peut exister des divergences de points de vue. Nous devons rester unis face à nos opposants traditionnels et aux nouveaux comme les végans et autres néoruraux procéduriers qui eux sont unis pour détruire notre idéal de vie. D’ailleurs j’invite toutes celles et tous ceux qui veulent apporter leur pierre à l’édifice de consulter notre site internet www.lemouvrural.fr et de s’inscrire ou d’adhérer sur la page https://www.lemouvrural.fr/fr/adherer

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Le gouvernement d'Edouard Philippe plonge chaque jour un peu plus dans un dogmatisme écologiste coûteux.  Qu’il s’agisse d’énergie ou de transport, l'écologie politique a pris le pas sur le bon sens paysan. Après le vote de la PPE qui favorise la gabegie et prône le doublement de l’éolien avec des conséquences dramatiques pour l’environnement, le social, et les finances des contribuables français, aujourd’hui nous avons le plan de soutien à l’automobile qui impose la même idéologie et, comme pour le PPE, entraîne la France vers une perte de souveraineté.

Non seulement les voitures électriques sont coûteuses, mais de surcroît, elles nous exposent à une perte d’autonomie face à la Chine par notre dépendance aux terres rares. Ironie de l'histoire, au moment où la France favorise la voiture électrique, elle démentelle notre filière nucléaire qui fait pourtant de la France un champion mondial des faibles émissions de GES. Comme pour le recyclage des éoliennes, celui des batteries pose problème et rien, dans le plan, n'aborde ce sujet. C'est une nouvelle dette "en nature" qu’on laisse aux générations futures.

Si l'on comprend bien l'intérêt de la voiture électrique dans les zones urbanisées, pour une question de concentration et de bruit, on voit mal ce que cette technologie apporte en zone rurale : rareté des bornes rechargeables, autonomie réduite, coût d'acquisition ... 

Alors que la France est un leader mondial du moteur à explosion respectueux de l'environnement, notamment diesel, que de nombreux progrès peuvent encore être faits dans cette technologie. LMR préconise à court terme, de poursuivre nos efforts et de soutenir cette filière nationale, d'investir dans la recherche pour améliorer encore les performances des véhicules motorisés, notamment en diminuant leur poids.

La possibilité de monter des "comburateurs" sur nos vieux véhicules pour diminuer encore leur consommation pouvant faire baisser les émissions de particules fines de 70% et de plus de 15% la consommation de carburant pourrait apporter une double réponse à la problématique.  

Malheureusement, enfermés dans leurs dogmes, nos dirigeants appliquent leur idéologie au lieu d'ouvrir le champ des possibles. La crise du COVID-19 nous apprend que les transports en commun posent d'autres difficultés et que le véhicule de demain sera personnel bien plus que collectif. Il sera plus respectueux de l'environnement, plus léger, il sera connecté ... Mais il sera individuel ! 

LMR ne veut pas d'une nouvelle politique de transition énergétique basée sur des utopies, et fiancées par les impôts des Français d'aujourd'hui et de demain.  

Oui, le diésel et l’essence ont encore de l'avenir. Ces motorisations sont compatibles avec une politique de développement durable. Oui, ils s’inscrivent dans une logique de réponse économique, environnementale et sociale !  Il faut donc maintenir les avantages aux véhicules diésel et essence dans les zones rurales et promouvoir le véhicule électrique simplement dans les zones urbaines, au même titre que le vélo !  

Parce que garder son véhicule 10 ans de plus est la meilleure stratégie en termes de développement durable et d'émission de GES, n'encourageons pas les Français à changer de véhicule trop souvent.

À moyen terme, le Mouvement de la Ruralité demande que la recherche soit orientée vers la motorisation à hydrogène qui n'est autre que le véhicule électrique, sans les inconvénients des batteries.

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La crise du Covid-19 doit changer notre façon de voir demain, elle doit recréer des solidarités et une vraie politique au service des territoires et de la proximité.

Le Mouvement de la ruralité ne souhaite pas que le soutien aux soignants se limite uniquement aux applaudissements du soir à 20 heures et à une prime de 500 euros à 1500 euros selon les régions en guise de remerciement ! Le gouvernement doit désormais tenir compte des personnels soignants qui tiennent à bout de bras l’Hôpital, les EHPAD et les structures d’aides aux personnes à domicile.

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