Mobilité en zone rurale : une fausse bonne idée de la ministre des Transports !

Depuis 2015, devant les fermetures arbitraires de services publics (lignes ferroviaires, guichets de gare, etc.), de nombreuses régions soutiennent des solutions alternatives pour favoriser la mobilité en milieu rural. Les élus des territoires ruraux ne font pas l’aumône ! Si le gouvernement veut résoudre les problèmes de mobilité, alors il doit accompagner financièrement les collectivités, doublement impactées par la baisse de dotations de l’état, dans leurs actions. Ce projet de loi complémentaire nécessite obligatoirement une véritable concertation avec elles.

CPNT ne peut accepter la proposition de la ministre de mettre en service des taxis amateurs en zones rurales. Quand bien même cette mesure serait réservée à une catégorie de personnes en grande difficulté sociale : personnes âgées pour aller chez le médecin, famille sans véhicule et avec de faibles ressources, chômeurs et les personnes au RSA, mères seules avec enfants… il n’en reste pas moins vrai qu’elle serait faite au rabais, discriminante pour les habitants et inégalitaire pour les taxis professionnels.

Adapter un covoiturage intelligent et social au cas par cas et en fonction des décisions de chaque municipalité, des associations d’aide aux citoyens, pourquoi pas ? Mais il n’est pas question de venir concurrencer encore plus les taxis professionnels en zones blanches en matière de transports, alors qu’ils subissent déjà la concurrence des VTC en zone urbaine ! Il faut juste modifier leurs conditions règlementaires et tarifaires et leur environnement fiscal pour les empêcher de mourir à petit feu au lieu de les asphyxier par une concurrence déloyale.

Le monde rural n’a pas vocation à être un territoire de seconde zone réservé à des amateurs, mais ouvert aux professionnels et à l’action associative d’entraide citoyenne pour un mieux vivre ensemble !

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