Grippe aviaire : Ouf, on peut continuer à chasser, mais pour combien de temps ?

Suite à la réunion de ce jeudi 27 novembre au Ministère de l'Agriculture, il apparaît que les choses s’arrangent pour un temps pour les chasseurs malgré un arrêté ministériel de relèvement national du niveau de risque en "modéré" valant interdiction des appelants (transports et utilisations) sur les principales zones humides, à quelques exceptions près tel que cela avait été établi en 2008.

Ainsi, un système d’aménagement temporaire par dérogation, permettant de chasser quand même sur tout le territoire national sans exception, a été établi de façon dérogatoire en attendant les conclusions d’une étude technico-scientifique sur base d’éléments complémentaires à fournir par les instances fédérales et que devra réaliser l’ANSES, l’autorité de sécurité sanitaire chargée de ces questions.

On est sur le fil du rasoir, l’édifice est fragile, mais au moins, c'est toujours ça de sauvé pour l’instant et des représentants des chasseurs ont su agir en ce sens.

Mais maintenant, il faut que cela tienne et dure !

Il faut que ce soit solide, consolidé et pas une parenthèse de quelques jours comme a pu l’être le triste épisode de la chasse des oies en février dernier.

Il ne faut que ce soit un pis-aller ou une nouvelle usine à gaz ne faisant que retarder l’échéance, car il faut que les pouvoirs publics prennent sans céder à la rumeur ou à la panique, la bonne décision définitive : la continuité de la chasse avec appelants.

Rappelons que dans des conditions de forte mortalité humaine due à Ebola, à l’échinococcose alvéolaire ou à la peste, les autorités n’ont pas été aussi sourcilleuses ou fermes qu’elles peuvent l’être dès qu’il s’agit de chasse…

Le monde la chasse doit être vigilant et ne rien lâcher, car n’oublions pas que les chasseurs, depuis 2006, ont déjà prouvé leur rôle de sentinelle sanitaire de la nature seuls capables d’assurer une veille permanente sur le terrain. Rappelons aussi que les chasseurs ont investi beaucoup (écouvillonnages, analyses vétérinaires, bagues, etc.), que les registres et déclarations ont été faits en mairie, etc. Que les autorités ne détournent pas le sujet : les appelants ne sont pas responsables de l’apparition de la maladie et de sa propagation !

Alors que l’on ne balade pas les chasseurs une nouvelle fois, comme cela peut l’être chaque année avec les dates de chasse, ou que l’on ne joue pas la montre le temps de les endormir !

Mais apprécions à sa juste valeur cette satisfaction : on peut continuer à chasser avec nos appelants ... pour l’instant et c’est tant mieux ! Le contraire n’aurait pu que « mettre le feu aux marais »…

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